Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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nue par ses relations avec Saint-Lambert et par les pages que lui a consacrées JeanJacques Rousseau dans les Confessions, avait débuté, au sortir du Conseil d'Etat, comme sous-préfet de Château-Salins. Il en fut de même pour beaucoup d’autres, comme de Barante, de Goyon, de Vanssay et de Chabrol, qui durent faire leur stage dans de petites sous-préfectures avant d’être nommés préfets.

D'une manière générale, l'Empereur cherchait à n’être pas ingrat et donnait les places à ceux qui avaient travaillé auprès de lui. Lors de la suppression du Tribunat, en 1807, il ordonna aux ministres de l'Intérieur et de la Justice de proposer les plus distingués d’entre les tribuns pour les places vacantes de préfets, de premiers présidents et de procureurs généraux (1). Il recrutait aussi volontiers les préfets parmi les personnages de son entourage immédiat: le marquis de Rambuteau, les comtes de Gavre, d'Angosse, de Saillan, de Bondy, de la Vieu-

\1) Thiers. Le Consulat et l'Empire, VILL, page 76.