Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 137

ville, de Saint-Aulaire, de Miramon, d’Arberg (1), le baron Didelot, ses chambellans, furent successivement nommés préfets, tout en conservant, dans leurs nouveaux postes, le titre de chambellans de l'Empereur. Le favoritisme croissant profita naturellement aux parents des hauts dignitaires: le baron Soult, frère du maréchal duc de Dalmatie, fut nommé préfet de la Lys; le baron Abrial, fils d’un ministre du Consulat et le comte Treilhard, fils du conseiller d'Etat reçurent également des préfectures ; le comte Régnier, fils du grand juge, fut préfet de l'Oise; le baron Defermon, frère du ministre d'Etat, préfet des Hautes-Alpes ; Jules Pasquier, frère du préfet de police, sous-préfet de la Flèche (2). Et, à côté d'eux, l’on vit, à partir de 1809, l'administration envahie par toute une caste réactionnaire plus ou moins convertie, qui devait constituer plus tard le personnel de Louis XVIIT et qui

s'installa dans les préfectures et les sous-

(4) De la famille des princes d’Arberg, souverains du Harz. (2) Ajoutons à cette liste plusieurs parents ou alliés de l’impératrice Joséphine, comme Lezay-Marnésia, de Chaban, de Barral. 12: