Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 185

D'autres, enfin, tirent argument de l’indulgence et de la générosité qu'ils prétendent avoir montrées au cours de la Révolution et du Consulat à l'égard des royalistes, des prêtres et des émigrés. Ils exposent qu'ils ont empêché, dans la tourmente, tout le mal qu'ils ont pu empécher et qu'ils ont arraché de nombreuses victimes à l’'échafaud : «Sire, écrit l’un d'eux (1), en demandant sa réintégration, par moi-même ou par mes soins, j'ai procuré Ja liberté à plus de 1.200 des plus fidèles sujets de Votre Majesté. J'ai sauvé la vie et la fortune à plus de quarante autres, qui étaient traduits, soit au tribunal révolutionnaire de Paris, soit à d’autres tribunaux de l'intérieur. J'ai délivré vingtdeux prêtres de mon département des fers et des suffocations de Rochefort et il n’est

(1) Harmand (J.-B ), ancien conventionnel et ancien préfet de la Charente-Inférieure qu’il ne faut pas confondre avec les Harmand d’Habancourt, dont il est question plus haut. Le même, écrivant aux Cent Jours à Napoléon « rappelait ses sentiments hostiles bien connus pour ls Bourbons et faisait appel au prince qui, plus grand qu‘Auguste, le surpassait en générosité ». Trois mois aprés, il offrait de nouveau ses services à Louis XVIII. (Archives nationales F1 B 1 152).

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