Les Préfets du Consulat et de l'Empire
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ces égale à peine quelques grains de millet que se disputent ces oiseaux. Dire quels seront les pigeons assez heureux pour attraper le grain de millet, c'est impossible, impossible! » Cette parabole n’était pas trop encourageante pour les quémandeurs, mais elle était l'expression de la réalité. En effet, si nous examinons de près les mouvements préfectoraux signés par Louis XVIII pendant la durée de la première Restauration, nous constatons que, dansles quatre-vingt-sept départements restés francais sur les cent trente qui constituaient l'Empire, trente-deux préfets impériaux furent laissés à leur poste jusqu'aux Cent-Jours sans être déplacés (1), et treize simplement changés de résidence (2). Beaucoup de ceux qui quittèrent leurs fonc-
(1) Ce sont: Malouet, Duval, Harmand, Trouvé, de la Chadenéide, Didelot, Camille Perier, Rouillé d’Orfeuil, de Villarceaux, de Valsuzenay, Aubernon, Fourier, de Ravaran, de Rambuteau, de Barante, de Villeneuve-Bargemont, Bossi, de Jessaint, Jerphaniov, Finot, de Vaublanc, Fiévée, Lachaise, du Hamel, de la Vieuville, de Chabrol, de Plancy, Delaitre, Stanislas de Girardin, Busche, Mallarmé et de Flavigny.
(2) De Nicolaï, Bessières, d’Arbaud-Jonques, de Goyon, Rivet, du Bouchage, de Sainte Aulaire, Destouches, de Vaisne, de Kergariou, de Lameth et Frémin de Beaumont.