Les Préfets du Consulat et de l'Empire
DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 189
tions furent appelés à des postes plus en vue, comme Boissy d’Anglas, la Tour-duPin, Cossé-Brissac, Beugnot, etc.; ceux qui partirent furent presque tous remplacés par des hommes ayant appartenu à l’'administration impériale (1). Tout compte fait, il y eut, au plus, une vingtaine de nouveaux préfets pris dans le parti royaliste; citons, parmi eux, Séguier, Terray, de Tocqueville et Alexandre de Talleyrand.
Il en fut de même pour les sous-préfets, dont plus de deux cents sur trois cent quarante, furent maintenus en fonctions (2): « Les ministres, dit M. Henry Houssaye, se défiaient, sinon des capacités, du moins ‘de l'esprit rétrograde des émigrés. Ils les recevaient le plus poliment du monde et leur promettaient tout, avec la ferme détermination de ne tenir aucune promesse. C’est à
(i) Capelle. Siméon, anciens préfets, d’Indy, de Roussy, de Milon, de Sartiges, de Barrin, de Chabrol (cousin du préfet de la Seine), Pasquier, de Vismes, de Villeneuve-Bargemont (Alban), de Bouthillier, de Choïiseul, sous-préfets, d’Albertas, de Beauverger, de Brosses, etc.
(2) Bulletin des Lois, 1814-1815, Archives nationales, Fr Cr, 26.