Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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troupes, il se retira aux environs avec la garnison avant l’arrivée du bataillon de l’île d’Elbe.

L'escorte- impériale arriva ainsi sans encombre aux marches de l'Isère. A Grenoble, le préfet était le célèbre mathématicien Fourier, qui devait être quelques années plus tard secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences et membre de l’Académie française. Oublieux des bienfaits de Bonaparte, qui l'avait fait jadis ministre des finances d'Egypte et qui l'avait nommé préfet de l'Isère en 1801, il rédigea une proclamation contre lui et résolut d’opposer les troupes de la garnison aux « brigands de Bonaparte (1). » Puis, pour ranimer les fidélités défaillantes, il fit afficher une dépêche de Lyon, annonçant l’arrivée du comte d'Artois avec 40.000 hommes. Mais tout cela fut

(1) Résumé d’une dépêche de Fourier dans le Journal des Débais du 9 mars 1815. Nous ne pouvons affirmer que Fourier ait employé textuellement cette phrase, le journal se bornant à dire qu'un télégramme émanant du préfet de l'Isère annonce que les dispositions sont prises pour arrêter l’usurpaleur et pour couper la route aux brigands de Bonaparte.