Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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204 LES PRÉFETS

positions où je pourrai vous servir, mon dévouement et mon zèle seront toujours les mêmes.

— Mais, monsieur, vous avez des relations dont je ne vous sais nullement mauvais gré et qui, dans la position que vous sollicitez, peuvent vous causer des embarras. Je n'aime pas à placer un homme entre ses sentiments et ses devoirs. Votre carrière est ouverte d'un autre côté; déjà conseiller d'État, vous pouvez arriver à une direction générale. Soyez franc avec moi. La police est difficile à faire; vous seriez obligé de me rendre compte de tous les complots, quelles que fussent les personnes compromises.

— Sire, je le ferais.

— Etsi, dans ces complots, quelques-uns de vos parents, de vos amis, se trouvaient impliqués, me le diriez-vous ?

— Sire, je le dirais à Votre Majesté.

— Enfin, si un Bourbon arrivait à Paris, votre devoir serait, avant toute chose, de le faire arrêter.

— Sire, je le ferais.

— Alors, monsieur, vous ne me prêtez