Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 205

pas seulement le serment du fonctionnaire à son souverain, mais le serment d'un homme d'honneur à un homme d'honneur ; vous savez bien ce que vous faites ?

— Sire, je prête le serment que Votre Majesté me demande et je le tiendrai.

—— Cela suffit, monsieur, je vous nomme préfet de police. »

« Voilà ce qui s'est passé entre moi et M. Pasquier au moment de sa nomination, ajouta l'Empereur; j'ai su que, malgré son serment, il était de toutes les intrigues ourdies contre moi avant le 31 mars 1814. Je vous le répète, je ne l’emploierai jamais (1). »

Napoléon ne pouvait agir de même avec tous les fonctionnaires, car la défection avait été trop générale. Il se contenta de remplacer ceux qui'avaient montré le plus

(4) Vaulabelle, Histoire des deux Reslaurations. — Dans ses Mémoires, le\chancelier Pasquier a démenti ce fait; mais la correspondance existant aux Archives et les protestations de dévouement sans bérnes qui se trouvent à son dossier confirment absolument l'attitude qui lui est prêtée. — Cf, Mémorial de Sainte-Hélène.

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