Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L’EMPIRE 95 *

Dans les départements de l'Ouest, la chouannerie persistait encore et une surveillance très active était exercée sur les anciens chouans et les anciens émigrés, mais elle se relâcha pendant les dernières années de l'Empire. C'est ainsi qu’en 1804, les préfets de la Gironde, des Deux-Sèvres et de la Vendée, étaient invités à faire surveiller étroitement le jeune La Rochejacquelein, que l'on soupçonnait de complot, tandis qu'en 1811, M. de Barante, devenu à son tour préfet de la Vendée, entretenait des relations de chasse et d'intimité avec lui et sa famille, Mais au début, une inquisition sérieuse avait été établie sur les relations des personnes de l'ancienne aristocratie et les préfets de l'Ouest étaient constamment sur le qui-vive avec les chouans.

Un jour, le général Jullien, préfet du Morbihan, ayant fait emprisonner plusieurs chouans, les camarades de ceux-ci arrétèrent, quelques jours après, dans la campagne, la voiture de l'évêque de Vannes et s’emparèrent de lui comme otage, L'un de ses vicaires fut envoyé au préfet avec un mot