Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 79

Je fonctionnaire le plus élevé en dignité et le plus précieux de l'État, il n'avait pas le droit de compromettre l'autorité et de déshonorer ainsi la Loi (1). »

Dans tous les départements, les préfets signalaient des royalistes incorrigibles et certains même, comme M. de Roujoux, préfet de Saône-et-Loire, témoignaient leur inquiétude au sujet de l'influence qu'ils reprenaient chaque jour. Dans l'Est et le Midi, ce n'étaient plus les chouans qui donpaient maille à partir à l'administration impériale, mais le clergé. A la suite du Concordat, il avait repris une attitude parfois provocatrice. Indépendamment des prêtres réfractaires qui, constants dans leur système d'allier la monarchie de droit divin à la religion. faisaient campagne contre le Concordat et répandaient à profusion des circulaires séditieuses (2), les préfets de l'Est

(1) Corresp. de Napoléon.

(2) Archives nationales. Rapport des préfets F7, 3.704 : Le Concordat, disait l’une de ces circulaires, est un monument d’hérésie, le plus horrible attentat qu'aucun {pape, aucune puissance ait pu commettre contre l'Eglise. Cet acte d’iniquité a consacré la des-

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