Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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préfet de Bologne ne fût pas remplacé « par un homme de la faction des prêtres (1). » Mais s’il entendait que ses préfets ne fussent pas à la dévotion de l'Église, il ne voulait pas non plus les voir tomber {dans l'excès contraire et il faisait faire des représentations à « ceux qui affichaient avec trop peu de mesure des principes antireligieux (2). » Dans quelques grands centres, ports ou villes frontières, il existait, à côté du préfet, un commissaire général de police. Il y en avait à Toulon, Marseille, Bordeaux, Brest, Boulogne, Lyon, Gênes, Turin, Anvers, Livourne, Lorient, le Havre, Saint-Malo, la Rochelle, Strasbourg, Morlaix, Bayonne, Perpignan. Si le décret d'organisation n'attribuait à ces commissaires généraux que des fonctions régulières et déterminées dans les villes où ils résidaient, ils avaient en réalité une toute autre situation et leur influence sexerçait sur un rayon fort étendu. Ils centralisaient la police secrète,

(1) Corr. de Napoléon 10,302. (2) Corr. de Napoléon, 8,396.