Les Préfets du Consulat et de l'Empire

88 LES PRÉFETS

jeter l'incertitude sur les faits les plus clairs et ne peuvent que donner de l'inquiétude aux bons citoyens. Je sens le besoin qu'il y a de contredire ces fausses nouvelles, et deux moyens se présentent : l'un, par des notes officielles qu'on inscrirait dans les journaux, l’autre, par des circulaires que je vous adresserais toutes les semaines. Le premier moyen aurait l'inconvénient grave de rendre encore plus général tel bruit qui ne circule que dans une partie de la population, de le propager même dans toute l'Europe et le remède serait pire que le mal. Le second ne présente aucun inconvénient si, comme j'ai le droit d'y compter, vous avez soin de tenir toujours mes circulaires enfermées dans votre portefeuille et si vous vous bornez à en faire usage dans vos conversations et vos relations avec vos administrés, sans les citer (1).»

En exécution de cette circulaire les préfets recurent chaque semaine des notes concernant les finances, les affaires étrangères,

(1) Circulaire du Ministre de l’intérieur, 25 octobre 1810.