Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE OI

avait fait proclamer sur tout le territoire que les départements qui avaient le mieux répondu à la conscription seraient mis à l'ordre du jour national comme étant les plus sensibles à l'honneur et à la gloire de la République ; partout les autorités s'étaient trouvées impuissantes ; les conscrits désertaient dans la proportion de près d’un quart avant d'arriver au corps.

Sur les 82.000 conscrits des ans XI et XIT, il n'en était arrivé au dépôt que 64.000, sur lesquels certains encore étaient impropres au service. Napoléon dut prescrire les mesures coërcitives les plus sévères et rendit les préfets personnellement responsables de la conscription de leur département (1).

À partir de 1804, l'empereur demande constamment l'augmentation des effectifs et ses nouvelles exigences accroissent l’impopularité du recrutement. La taille est diminuée, les malingres sont incorporés et, malgré cela, on n'arrive que difficilement au contingent prescrit. Les préfets sont invités à redoubler

(1) Jean Morvan : Le soldat impérial,