Les Révolution
192 LES RÉVOLUTIONS.
liberté! — De qui parlez-vous? — Ne connaissez-vous pas cet orateur qui est toujours à la tribune aux harangues? — Cet ancien ami de Cicéron? — Il a été l'ami de Cicéron, et il en fait encore quelquefois l’éloge. — Ne voit-il pas souvent Auguste? — Il a des entretiens secrets avec lui. — De quoi s'agit-il dans ces entretiens? — De la liberté, qu’il travaille à réconcilier avec le neveu de César. Leur réconciliation est-elle possible? — I espère les marier. — Je comprends : il voudrait prendre part à la noce. Mais ce n’est pas ainsi qu’on sauve la liberté romaine. »
Le rôle de Capiton, qui mit lâchement la loi au service des Césars, a tenté ce jurisconsulte, que recommandaient d’utiles travaux. Il a déserté la cause du droit pour plaider celle du despotisme. C’est lui qui a imaginé de dire que la souveraineté du peuple n’existait véritablement que le jour où elle abdiquait entre les mains d’un maître. La démocratie fondée sur la servitude! Jamais sophiste ne se moqua plus insolemment de la raison et de la justice.