Les secrets des Bourbons

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suprême mensonge, en s'adressant à ses filles, légitimes aussi. Au point où nous en sommes de ce récit, il est inutile de discuter les négations de Berryer ; une réflexion seulement : le dernier paragraphe : « Mon adversaire... » prend une clarté imprévue, quand on le lit, sachant la vérité et sachant que Berryer la savait, et quand il discute la supposition que le comte de Chambord écrirait à ses demi-sœurs des lettres pareilles à celles du prince Napoléon, il a fait une supposition conforme à la réalité, car il est à notre connaissance que le comte de Chambord a toujours traité M"°° de Lucinge et de Charette comme ses sœurs ‘légitimes.

Amy se tut comme toujours ; elle garda le même silence dédaigneux quand, avec une légèreté inexcusable, M. le duc d’Audiffret-Pasquier laissa publier sans la moindre note explicative la lettre suivante de cette femme au rare esprit qui s'appelait Mr: de Boigne :

« Je ne saurais vous dire combien je suis intimement