Les serviteurs de la démocratie

“À T0 LES-SERVITEURS DE LA DÉMOCRATIE

brasser d’un coup d'œil les questions les plus vastes et les plus difficiles. Son apostrophe au marquis de DreuxBrézé dépasse en maguifique hardiesse tout ce que l'antiquité nous fait connaitre: « Allez dire à votre maitre que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes. »

Et combien d’autres pensées superbes d’ironie ou d'indignation on pourrait citer encore. Qui ne se souvient de la péroraison du discours sur la banqueroute, de sa réplique à Barnave, où se lit ce mot cruel et d'un si splendide orgueil : « Les coups de bas en haut que mes adversaires essaient de me porter ne m'arréteront pas dans ma carrière. » M. Guizot ne fit que traduire habilement plus tard cette mémorable pensée lorsqu'il s'écria devant la Chambre : « Jamais vos injures ne s’élèveront jusqu’à la hauteur de mon dédain. »

lil

Quelles furent les idées politiques de Mirabeau? Il est nécessaire de bien les connaitre, si on ne veut pas le calomnier. En effet, Mirabeau paraît presque un traître à la démocratie, si on lui attribue des idées républicaines, En réalité, Mirabeau ne les a jamais eues. Ce gentilhomme éloquent croyait que la France n’était pas mûre pour la République, Il s'attacha surtout à soutenir les principes de la monarchie constitutionnelle tels qu’ils existaient en Angleterre. Dans sa pensée, la royauté de Louis XVI pouvait assurer le bonheur du pays, à la condition d'être contrôlée par une Chambre de députés indépendants; -