Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
L'Empereur me dicta littéralement ce qui suit :
« Notre cousin le maréchal Davout nommera une “Commission militaire composée de sept colonels de son corps d'armée, dont il sera président, afin de faire juger,, comme convaincu de trahison et d'espionnage, le prince de Hatzfeld.
« Le jugement sera rendu et exécuté avant six heures du soir. » ï
Il était environ midi. {
(Général Rapr, Mémoires, p. 108.)
Je dois avouer que le prince d'Eckmühl était très désintéressé, qu’il refusait tous les cadeaux qui lui étaient offerts, soit par une ville, soit de toute autre manière: mais cette sévérité excessive, que lui et ses amis savaient si bien faire valoir, lui a valu peu à peu la modeste fortune de quatorze cent mille livres de rente; et il n’en avait pas assez. Le pauvre homme!
(Géréral BOURRIENNE, Mémoires, t. VIIL, p. 374.)
En 1807, le maréchal Davout reçoit de Napoléon Ier 300,000 francs en argent et 300,000 francs en rentes sur l'Etat. &
(Correspondance de Napoléon 1°, t. XVI, p. 53.)
À Hambourg. un capitaine rapporteur avait conclu à l’absolution d’un pauvre paysan trouvé avec un pain de sucre acheté hors de la barrière des douanes. Cet officier, se trouvant à un grand diner chez le maréchal Davout, celui-ci lui dit, au milieu du repas : — « Vous avez la conscience bien scrupuleuse, Monsieur le rapporteur. — Mais, monseigneur.. — Allez à l'état-major, il y à un ordre pour vous. » Cet ordre envoyait le capitaine à 80 lieues de Hambourg.
(Général BOURRIENNE, Mémoires, t. VII, p. 210.) Après Waterloo, pendant le peu de jours que l’armée
resta sous les murs de Paris, l'Empereur offrit plusieurs fois, même après son abdication, de se mettre à la tête