Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

EU = ne. ve

104 MARIE-ANTOINETTE

Lors de l'arrestation de M. de Rohan, le roi lui avait dit en l’interrogeant : « Comment un prince de la maïson de Rohan et un grand-aumônier de France a-t-il pu croire que la reinesignait Marie-Antoinette DE FRANCE? Personne n’ignore que les reines ne signent que leur nom de baptême, » (Mme Campan.) Il lui fit en même temps observer que l'écriture de la reine, pas plus que sa signature, n'avait été même imitée.

Si Louis XVI s’étonnait que son grand aumônier ne connût pas l'écriture de Marie-Antoinette ni sa signature officielle, nous pouvons bien nous en étonner aussi ; si personne n’ignorait que les reines n’ajoutaient jamais de France à leur nom, comment lun des plus grands personnages de la cour l'ignorait-il? Comment a-t-il pu engager sa fortune et son honneur sous la seule garantie de cette fausse signature, sans prendre la peine de la vérifier, chose facile, puisqu’il n’a pas cessé de lavoir entre les mains ? Avait-il donc d’autres motifs de conviction, et faudrait-il croire que cette signature n’élait qu’un expédient concerté en commun pour décider les joailliers, comme l’a écrit Mme de La Motte.

La reine, de son côté, dit elle-même au