Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

ET L'INTRIGUE DU COLLIER, 105

cardinal : « Vous n’auriez pas dû vous méprendre à mon écriture, que sûrement vous connaissez. » (Besenval, n1, 166.) Et Besenval ajoute en note : « Comment le cardinal s'est-il mépris à l'écriture? Comment la dénomination d’Antoinette de France ne l’a-til pas frappé? » Cette ignorance d’un usage immémorial, que le dernier des valets connaissait, est en effet inadmissible, et personne alors ne voulut y croire.

À propos de cet interrogatoire du cardinal, nous avons rapporté, d’après Georgel, que l'accusé lança un regard d’indignation et comme de reproche à la reine, en l’entendant qualifier ses assertions d’impostures. On peut contester cela, comme on conteste systématiquement tout cequipourrait troubler la belle harmonie qu'on est parvenu à établir dans cette histoire. Cependant nous trouvons dans la correspondance de Marie-Antoinetteun mot qui semble bien confirmer l’assertion de Georgel. « Vous vous souvenez de l'audace qu’il. montra à Vienne, etc. Il a montré dans le procès la même insolence. Jl m'avoit bravée devant le roy lui-même. »

Examinez, analysez, nous dit-on, les . pièces du procès, et vous n’y trouverez aucune charge contre la reine. D'abord nous