Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

XV.

Quant à l'exactitude des pièces judiciaires, nous justifierons nos doutes par un exemple, qui sufhra, car il est décisif.

Quelle est la défense du cardinal de Rohan, d’après les pièces du procès? [Invariablement celle-ci : il a été la dupe de madame de La Motte; son dévoûüment respéctueux pour sa souveraine et le désir de regagner ses bonnes grâces l'ont aveuglé, égaré; il reconnaît qu'il a été engagé dans une intrigue odieuse; mais il proteste de sa bonne foi, en déplorant sa malheureuse crédulité; il a été trompé par de faux ordres, etc. Jamais, ni par un mot, ni par la plus légère allusion, il ne met la reine en cause.

Or, voici ce que nous lisons dans une lettre de Marie-Antoinette à sa sœur Marie-