Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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Christine (Recueil d’Hunolstein, 1r° édit.,

P. 100) :

& Un accommodement raisonnable m'est pas possible; ce malheureux est allé jusqu'à prétendre qu’il a eu un rendez-vous avec moi dans un bosquet de Versailles et a obtenu mon assentiment verbal formel pour lacquisition du collier; l’audace avec: laquelle il soutient ce dire a mis le roy hors ! de lui et m’auroit rendue malade de dégoût si je n’avois besoin de lutter et de garder toutes mes forces, etc. »

On demeure confondu, car il n’y a pas un mot de cela dans les pièces officielles de la procédure, que la reine suivait fort attentivement, comme elle même nous Papprend. Nulle part le cardinal ne prétend, ne soutient... Partout il dit le contraire de ce que la reine lui fait dire ici. Et remarquez que les termes sont précis, formels, et ne permettent pas la moindre équivoque : L’audace avec laquelle le cardinal soutient son accusation a mis le roi hors de lui, et la reine en tomberait malade de dégoût si l'excitation de la lutte ne la soutenait. Comment va-t-on concilier ces deux assertions, dont l’une dit blanc et l’autre noir, et qui s'appuient cependant sur des documents de valeur égale? Si le dossier judi-