Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

MARiE-ANTOINETTE

de Breteuil, du garde des sceaux Miromesnil et du comte de Vergennes, ministre des affaires étrangères.

Alors le roi, lui ayant mis les pièces sous les yeux, lui adressa quelques interrogations sèches et brèves. Il convint de l'achat du collier, protesta de sa bonne foi, de:sa croyance que le joyau était pour la reine et qu'il lui avait été remis; et comme MarieAntoinette le questionnait à son tour avec véhémence, il affecta de ne point lui répondre, et continua à s'adresser au roi. (C'est la reine elle-même qui rapporta e>s détails à Besenval; voy. les mémoires de celui-ci, t. 1, p. 166, 167.) La princesse interrompit violemment cètte justification et qualifia ces assertions d’impostures. Le cardinal, « qui croyait toujours être sûr de son fait, jeta sur la reine un regard peutétre trop peu respectueux. » (Georgel, rr, 102.) La reine allait reprendre la parole avec un redoublement de colère, lorsque le roi mit fin à cette scène inouïe, en disant au cardinal : Sortez !

Il n'est pas question du regard indigné lancé à Marie-Antoinette, dans le récit de Me Campan, qui écrivait sans doute d’après le souvenir des confidences de sa maitresse. Mais l'abbé Georgel, de son côté