Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

ET LINTRIGUE DU COLLIER. 65

la Bastille, il dit'à la dérobée à l'abbé Georgel : « Vous devez être bien étonné; mais soyez sûr que je ne suis pas un fou, et que j'ai été autorisé à faire ce que j'ai fait; j’en ai les preuves. Soyez tranquille; nous nous reverrons peut être ce soir. »

Quelles étaient ces preuves? Il ne peut être ici question des Jettres apocryphes de la reine, puisqu'il vient de donner l’ordre de les détruire; et que d’ailleurs il n’eût pu songer à s’en servir, car, fausses, elles le déshonoraïent; authentiques, elles le conduisaient à l’'échafaud.

Quoi qu’il en soit, il fut bientôt détrompé par les interrogatoires qu'il subit et par l'alternative que lui offrit Louis XVI, ou de s’en rapporter à la clémence royale, ou d'être jugé par le Parlement de Paris. Après de longues hésitations il finit par se décider pour la voie judiciaire, Ce ne fut pas toutefois sans avoir protesté, pour la forme, en faveur des priviléges ecclésiastiques, en faveur de son droit d’être jugé par un tribunal d’évêques.

Le 23 août, on arrêta aussi le fameux Cagliostro, que ses liaisons connues avec le cardinal firent soupconner de connivence. Puis la police alla jusqu'à Genève saisir Un personnage qui avait joué un rôle

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