Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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important dans cette comédie, Réteaux de Villette, familier des La Motte, confident intime de la petite-fille des Valois, et que les notes de police qualifient, avec un cynisme brutal, de taureau de Mme de La Motte. Il avoua avoir écrit au cardinal toutes les lettres attribuées à la reine, ainsi que l’apostille du marché passé avec les joailliers : Approuvé, Marie-Antoinette de France.

Enfin, on arrêta également, à Bruxelles, la fille d’Oliva, qui s'était enfuie. Quant à M. de la Motte, il était passé en Angleterre, et si l’on en croyait le sommaire de l'avocat Doillot pour Mme de La Motte, il voulait revenir à Paris pour dévoiler la vérité, et il en fut empêché par la police française.

Un peu plus tard, l’espion français Le Mercier avait tout préparé pour l'enlever secrètement et sûrement de Londres, et il adressa à ce sujet un rapport circonstancié au ministère français. (Sept. 1785, Archives de la police.) Mais l'agent ne reçut point l'autorisation qu’il attendait. Seulement, quelque temps après, M. d’Adhémar, ambassadeur de France en Angleterre, s’aboucha avec M. de La Motte, lui suggéra un plan de défense, et après lavoir longuement endoctiiné, se préparait à l'envoyer