Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

ET L'INTRIGUE DU GOLLIER. 81

mettre le crime, mais sans le commettre luimême et sans en profiter.

Il nous semble inutile d’insister sur la faiblesse de cette fallacieuse justification. Seulement, il est une accusation dont il se disculpa : c’est celle d’avoir joué en diverses circonstances le rôle d’un faux valet dé la reine. Il n’est pas étonnant, prétendon, que le cardinal ait cru reconnaître un homme de lareine dans le personnage à qui Mnede La Motteremitle collier le rer février, à Versailles, car c'était Villette, qui déjà, avait figuré dans la scène du bosquet et ailleurs. Or, le cardinal avait donné de ce mystérieux valet un signalement précis et caractéristique : figure mince, teint pâle, visage allongé et sourcils noirs.

Et Villette, dans son interrogatoire et lors de sa confrontation avec le cardinal, constate qu’ilne ressemble nullement à ce signalement. A ce fait, si facile à vérifier et à démentir, les magistrats instructeurs n’ayant opposé aucune objection, on en peut conclure que Villette ne ressemblait pas en effet au personnage en question. Il faut convenir que cela donne une grande force à ses dénégations touchant le rôle de faux valet qu'on lui prétait.

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