Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

_ Cette mesufe, qui réformait un arrêt solennel, était une faute de plus, et elle ne servit qu'à confirmer dans le public l’opinion que Mme de La Motte avait été véritablement l'instrument d’une machination! pour perdre le prince de Rohan. Cette opinion fit de nouveaux progrès quand on vit s'écouler plusieurs semaines sans qu'il fût question d'exécuter l'arrêt à l'égard de la comtesse, toujours détenue à la Conciergerie. Il est certain que le roi et la reine la trouvaient trop sévèrement frappée par le gugement en question, et qu'on songea un moment à commuer sa peine.

Mais sur l’observation que la clémence accréditerait des bruits injurieux pour la reine, on abandonna cette malheureuse à son terrible sort. Elle s'y attendait si peu, que quand on vint pour lui lire sa sentence,