Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
9+ MARIE-ANTOINETTE
le 21 juin, elle entra dans d’inexprimables accès de fureur.
L’exécution donna lieu aux scènes les plus hideuses. « La condamnée se déchaîna contre la reine et le baron de Breteuil, elle prononça leurs noms avec des imputations atroces et des imprécations. » (Georgel.) Il fallut la lier de cordes et l'accabler de mauvais traitements. Au milieu de ses cris, elle prononca cette parole étrange : « C’est ma faute si je subis cette ignominie : je n’a.vais qu’un mot à dire et j'étais pendue. » (Besenval, 11, 173.) Le juge qui présidait à l'exécution étouffa ses imputations atroces en la faisant solidement bâillonner. On la porta alors sur l’échafaud dressé dans la cour du Mai, devant le palais de justice, pour y être fouettée et marquée. Elle poussait des hurlements si convulsifs, que le fer rouge glissa sur son épaule et s’imprima presque entièrement sur son sein.
Elle fut ensuite conduite à la Salpétrière, couverte de sang et meurtrie de contusions. Mais doit-on croire ce que raconte l'abbé Georgel ?
( Elle fut, dit-il, renfermée dans une casemate isolée, sans communication qu'avec les personnes chargées de la nourrir et de réprimer, par des châtiments souvent répé-