Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

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reconnaitront la franchise que je leur ai toujours promise et dont je leur ai donné déjà plus d’une preuve. Je ne demande qu'à continuer si ces personnes veulent seulement me mettre plus à même de le faire, en me parlant d'avance et avec plus de confiance de tous les grands intérêts qui nous occupent en ce moment, » On lui répond trois jours après :

Ce 28 août.

« La Reine nous reproche de manquer de franchise et de lui avoir longtemps fait attendre des explications sur les grands objets dont elle est appelée à s'occuper.

» Ceux à qui ces reproches sont adressés n’auraient-ils pas eux-mêmes le droit de formuler des plaintes? Ils ne parleront pas de cette continuité de travaux qui les a absorbés depuis quelque temps; elle a été la principale cause de la lenteur de leur correspondance. Ils ne l’avaient ni sollicitée ni attendue; ils lont saisie avec empressement comme un moyen utile à leur patrie et pour servir des personnes dont le sort n’en peut être séparé. Dans cette correspondance il s’est trouvé plus que l’accomplissement d’un devoir : un sentiment vif et profond les à attachés aux intérèts de la Reine. ‘

» Plus dans le cours de la révolution ils s'étaient vus obligés de lutter contre elle, plus son courage et