Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance
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qui sont un élément de guerre civile, qui peuvent, au premier signal, offrir une armée aux républicains. Si les princes étaient rentrés, tous ces dangers disparaitraient, l’armée deviendrait la seule force publique et il n’y aurait plus une chance aux événements fâcheux.
» Nous devons conférer avec M. de Lessart des moyens d'opérer ce retour nécessaire; il en parlera de suite à la Reine. Nous ne pouvons que la prier d’en examiner toute l'importance et de donner confiance aux moyens qui lui seront proposés. »
Deux jours après, le 25 octobre, nouvelle lettre collective. Les conseillers de la Reine ont de nouveau recours à elle et ne manquent pas maintenant de louer sa fermeté et son énergie :
Le 25 novembre.
« Le courage de la Reine est admirable; ce courage nous garantit le succès, mais pour y arriver il faut agir et se hâter, car les ennemis de la royauté ne perdent pas un moment, et si pendant qu’ils attaquent, on consume le temps en balancement, on épuise ses forces à délibérer, quand il est nécessaire de frapper l'opinion, on laissera faire des progrès à la révolution, on arrivera au moment où les forces se balanceront et où la victoire sera douteuse.
» Il est nécessaire que Monsieur revienne. Ce