Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance
FERSEN ET BARNAVE 273
par se partager entre Coblentz et la république.
» Il faut rechercher les occasions de pénétrer les ministres des intentions du Roi et de celles de la Reine, puisqu'ils sont les seuls garants qu'on puisse avoir aux yeux du public. IL faudrait prendre des mesures pour que les personnes qui environnent le Roi ne soient pas un témoignage continuel contre la sincérité de ses résolutions.
» Enfin on ne saurait trop s’occuper de lever tous les doutes sur ses sentiments par sa conversation, par l'accueil que l’on fait aux différentes personnes. C'est en persuadant de sa sincérité qu'on s’attachera ce qui est actuellement en France le véritable parti du Roi, et que l’on ramènera ceux qui ne s’en tiennent éloignés qu’à cause des espérances qu'ils conservent d’un revirement.
» La Reine a choisi une excellente occasion pour reparaître au spectacle. Il faudra continuer ainsi et ne pas laisser écouler un intervalle qui puisse éveiller des soupçons. »
Le mémoire mentionné dans cette lettre s’y trouve annexé. (est une longue plaidoirie en faveur de la monarchie constitutionnelle désormais solidement établie en France et contre toute action des puissances et des émigrés qui puisse l’ébranler et empêcher le rétablissement complet de l’ordre. Il y est dit:
«_ Les amis de la monarchie française, ceux qui veulent prévenir des événements qui deviendraient