Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance
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les moyens de la surmonter; sa personne acquerrait rapidement l’ascendant qui doit lui appartenir pour la paix et le bonheur de l’Empire. Les changements à faire aux lois pour donner à la France un gouvernement fermeet vigoureux ne se feraient pas attendre longtemps.
» Mais dans la situation actuelle des choses cela n’est pas possible. Le Roi recueille des témoignages d’amour, mais une véritable confiance ne peut s’attacher à lui. Ses frères étant hors du royaume donnent à ses ennemis trop de moyens pour répandre des soupçons. On est toujours disposé à croire qu'il est secrètement lié avec eux; les hommes les plus attachés à la puissance royale n’osent se lier à son parti dans le doute de la sincérité de ses intentions. La nécessité généralement sentie de donner au pouvoir exécutif de la force est balancée par la crainte de le voir s’en servir pour favoriser les princes. La méfiance et l’inquiétude autorisent l’insubordination, les dénonciations, les calomnies. La nation, entretenue de chimères, perd de vue les intérêts réels, qui sont aujourd’hui dans le rétablissement de l’ordre et de la force du gouvernement. La France continue à exister dans cet état de trouble et de désordre qui ne saurait durer longtemps sans devenir contagieux pour toutes les nations de l’Europe.
» Get état peut cesser de deux manières. L’une est incertaine, désastreuse, L'autre est facile et possible.