Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

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l'assurance que la monarchie va être confirmée et le pouvoir du gouvernement renforcé, mais ils insistent pour qu'elle agisse auprès de l'Empereur, voire même auprès de sa sœur la reine de Naples et la Cour de Madrid, pour que le Roi, par le moyen de ses tantes, qui se trouvent à Rome, essaye d'obtenir que le Pape reconnaisse la constitution civile du clergé. Ils continuent ainsi d'exiger de la Reine des choses au-

dessus de son pouvoir, sinon impossibles. N°3, ce 21 juillet 1791,

« Avec du caractère et du courage, on est capable de distinguer ceux qui possèdent les mêmes qualités et d'y placer toute sa confiance ; on est digne de concevoir, qu'après avoir exécuté les choses les plus difliciles, ils ne s’arrêteront pas aux choses les plus simples. Tout ce que veut l'intérêt public, entre dans leurs vues, et l'intérêt du Roi bien entendu ne peut pas en être distingué ; ce qu'ils avancent, ils ont la résolution immuable et la certitude de l'exécuter.

» Après avoir assuré la monarchie, il faut assurer l’ordre, la tranquillité, le respect des lois ; il faut terminer la révolution. Tel a toujours été leur but, et le moment de l’accomplir est arrivé. Les désordres seront réprimées, le gouvernement reprendra toute son action, la loi sera sévèrement exécutée. Voilà ce qui peut et doit venir d'eux.