Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

VI NOTICE

donne la date du mouvement et le lieu de séjour de Son Corps en particulier.

Le style, dans sa simplicité familière et ses construclions quelquefois hasardées, a été respecté. Il en eût été de même de l'orthographe si c'était l'orthographe de l’auteur ; mais, quelques progrès que le général eût faits sous ce rapport depuis 1793, elle était certainement plus défectueuse que celle du manuscrit.

Non seulement il n’est pas de son écriture, mais il semble manifeste que ce n'est pas une copie, et que l’œuvre a été dictée par le général malade ou affaibli, après les épreuves de 1812 et 1843. Les erreurs de l'oreille paraissent reconnaissables quand le secrétaire a mal entendu où n’a pas entendu, Où n'a pas su comment écrire. On rencontre un blanc à la place de tel nom de grande -notoriété, et que le général n'a jamais pu oublier, à la place de Dunkerque. On trouve dénaturés des noms dont l’orthographe, la forme écrite lui étaient forcément familière, et d'abord Tréboutte, son odieux chef de batailIlon, qui est toujours écrit Triboutte ; Ath est Hate ; O’Moran est Moreau; Grimaldi est Glemaldy; Macdonald est Magdonald ; l'Agueda, Coïmbre qu'il a regardés tant de fois sur la carte, sont Lagueda et Coïembre (selon la prononciation, du reste), etc. Des mots effacés sont le commencement d'une phrase qui s’emmanchait mal, biffés pour prendre une autre tour-