Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

XII NOTICE BIOGRAPHIQUE

ce qu'en allemand, pour ètre officier; une époque où un commandant de corps d'armée écrivait comme on le voit aux pièces justificatives (AE). Néanmoins la fièvre et quelque cause d’extrème précipitation expliquent seules ce degré d'incorrection et même d'inco‘ hérence.

Le commandant Godart devint chef de brigade dans des circonstances autres, mais presque aussi difficiles qu'en 1792 et 1793. Les armées ne recevaient régulièrement ni solde ni approvisionnement. A cela se joignaient les rigueurs des saisons et celles de la fortune de nos armes.

Ces dures épreuves ne faisaient que mettre en relief sa sévérilé en tout ce qui tenait au métier. Mais, dans un grade plus élevé, c'est de la part des officiers qu'elle suscite le plus de protestations contre ce chef qui veut qu'on travaille comme il fait lui-même.

Aussi, quand l'effervescence des premiers temps fut suivie d’un certain classement, aux premiers fauteurs de désordre s’autorisant encore des mots de liberté, égalité, volontaires, sans-culottes, s'ajoutent les officiers froissés d’obéir à ce brutal instructeur, qui n'était qu'un mauvais caporal, sans éducation, inepte, propre à rien. Ils le dénoncent ; ils conspirent aussi par l'inaction en présence de la sédition des soldats.

Sa vigilance, s’exerçant de même contre les actes d’improbité, depuis le maraudeur chargé de son butin