Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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plaifir de me veiller tour-à-tour pendant tout le tems que dura ma ma'adie : enfin, quelque dangereux que fût mon état, j’eus le bonheur de me trouver, comme en famille, parmi les républicains de Perpignan. sai pas befoin d'entrer dans de longs détails fur la gravité de ma maladie ; elle ft conie , & rapportée dans le tems, Ce fut, je “e, une bien douce jouifflance pour mot, re dins maconvalefcence je lus divers papublics où Je Vis des républicains de toute a France avoir pris intérêt à mon fort. Ces témoignages fraternels de fenfbilité furent fi chers à mon cœur, que leur fouvenir me dédominage encore de toutes les calomnies que des contre- révolutionnaires vomiflent contre mor.

$: 145. Pendant ma maladie, de grands événemens ie pañlaient dans l’armée des Pyrénées Orientales. Les Efpagnols s'’emparerent de Collioures, Port-Vendres , & du fort Sant-Eime. Apparemment que les ennemis , repouflés de Toulon, étaient venus defcendre des troupes du côté de Rofes , & qu'avec celles mifes à terre d'un côté, & leur flotte de l’autre , ils avaient furpris notre divifion de Collioures & lavaient accablée par la fupériorité de leur nombre.

Malade & fans connaïffance , jè ne fus inftruit, mi de notre célebre reprife de Toulon, ni de notre funefte perte de Collioures.ês de PortVendres Je ne fus même tout cela que vers le milieu de ma convalefcence. :

Je ne fus auffi que vers le milieu de ma con-

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