Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

EUX 2e 1

valefcence., qu'on avait deftitué & arrêté plu: fieurs officiers- généraux | par fuite des événemens funeftes de Collioures & Port - Vendres. On me dit alors qu'ils avaient été accufés & convaincus de trahifon ; mais étant malade à l'époque de leur arreflation, je n’avais point été confulté ; & n’ayant eu aucune connaïflance À ce fujet, je ne fus ni entendu ni interrogé dans leur procès.

Jai le droit de faire ici ce que jai fait dans un autre endroit de mes mémoires, pour confondre mes calomniateurs ; c’eft de les renvoyer aux archives du tribunal révolutionnaire de Paris, à celles du bureau de la guerre & du comité de falut public, pour juger fi je fus leur dénonciateur. Outre cette preuve, je peux encore les renvoyer à toute la ville de Perpignan, qui fut que j'étais moribond à cette époque , & que J'étais hors d’état de faire la moindre correfpondance. Cette réflexion n’eft point jetée ici pour condemner des accufateurs que je n’ai pas connus, ni pour faire entendre qù’on devait abfoudre des accufés, s'ils furent légalement reconnus coupables. Jeté hors de caufe par le fait même de ma maladie, je ne peux aucunement en connaître. Ce que jen dis eft feulement pour démontrer mathématiquement que je n'y fuis entré pour rien.

Il eft probable que le général en chef Dugommier , dont le témoignage ne peut pas être fufpc&, avait eu quelques preuves de trahifon à la divifion de Collioures, puifque, dans la capi-