Napoléon Ier et le Roi Louis : d'après les documents conservés aux archives nationales

288 NAPOLÉON AU MARÉCHAL OUDINOT.

Amsterdam, où il arrivera vingt-quatre heures après vous. Vous lui donnerez toutes les facilités et secours pour saisir les papiers importants et les envoyer à Päris (1). Toutes les cartes du pays, des passes, sondes, cartes marines, des places et forces militaires, des colonies et pays appartenant à la Hollande doivent être envoyées à la marine à Paris.

J’ai ordonné au ministre de la marine d’envoyer à Amsterdam le maître des requêtes Las Cases, qui est très-propre à ce dépouillement. Il restera auprès de vous pour recueillir tous les renseignements et les transmettre à Paris.

NAPOLÉON AU MARÉCHAL OUDINOT, DUC DE REGGIO,

COMMANDANT LE CORPS D'OBSERVATION DE LA HOLLANDE,

Rambouillet, 10 juillet 1810. — Mon cousin, j’envoie à Amsterdam mon aide de camp, le comte Lauriston, auquel vous remettrez le grand-duc de Berg. Il le conduira ici, près de moi. Vous ferez accompagner ce jeune prince par les officiers de sa maison.

M. l’architrésorier part ce soir de Paris.

Le ministre des relations extérieures a envoyé hier, par un courrier extraordinaire , à mon chargé d’affaires les actes qui vous feront connaître les mesures que j’ai prises.

Faites reconnaître la situation des lignes qu’on avait élevées autour d'Amsterdam. Faites constater le nombre de journées et les sommes qu'on à employées à ces travaux depuis que les Anglais se sont rembarqués , avec tous les indices qui donnent des lumières sur l'emploi qu’on en voulait faire.

Aussitôt que M. l’architrésorier sera arrivé, vous lui communiquerez tous les renseignements que vous avez.

Passez la revue des troupes hollandaises ; chassez les mauvais sujets, s’il y en a. Donnez-leur l'assurance que leurs régiments auront des numéros dans notre ligne. Donnez-leur des aigles.

(1) Dans une lettre datée du mois de septembre 1810, M. d'Hauterive écrivait au sujet de de ces papiers qu’il venait d'examiner « qu'en général toutes les pièces annonçaient de la droïture et de l’union avec la France, »