Novi Pazar

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Les tombes médiévales et celles du XVI e -XVIII e siècles de cette localité peuvent être séparées, avec asseu de certitude, ел deux grands groupes. Le premier groupe comprendrait les tombes explorées dans l’église même ou dans ses annexes, le second des tombes du préau. Au cours du Moyen Age on n'ensevelissait dans l’église et dans ses annexes que le clergé de l’évêché de Raâka et de la conf rérie monastique, (quelques laïques exceptés, sans doute fondateurs ou membres des familles, de grands donnateurs), - tandis que dans le préau, du côté nord et du côté sud au Moyen Age déjà en enterrait, outre les moines, plusieurs laïques aussi. Plus tard, à partir du XVI e siècle sous l'occupation turque, on y ensevelissait les habitants de Novi Pazar. Le cimetière plus récent de Novi Pazar, datant du XIX e et du début du XX e siècle, se trouve à l'ouest et au sud-ouest de l’église. L'analyse anthropologique n'a confirmé qu’un seul cas de sépulture de femme dans l’église. Sa tombe (numéro 23a) se trouvait dans la petite église Saint-Nicolas. Sans doute s'agissait-il dans ce cas exceptionnel de l’épouse et de l'enfant d’un fondateur. Toutes les autres tombes, où le sexe du défunt avait pa être déterminé, appartenaient à des hommes. Dana l’église même, en plus des tombes simples creusées dans le sol, on a exploré plusieurs tombes aménagées avec plus de soins et six tombes maçonnées d’aspect représentatif (11, 111, IV, VI, VII et DC). Ces tombes sc trouvaient dans le naos, le bras nord et dans le narthex. On y ensevelissait les évêques de Rajlca. Seule une tombe maçonnée est de forme ovale, les autres sont rectangulaires. A l’exception de la tombe II qui est de date plus récente (XVI e -XVII e siècle), toutes les autres sont du Moyen Age. Dans chacune de ces tombes l’enterrement s'est reproduit à plusieurs reprises. Dans les tombes V et VII les crânes des défunts précédants étaient logés dans une niche spéciale creusée dans la partie est de la tombe maçonnée. Les dalles de couverture n’ont été trouvées que par-dessus les tombes II et VII, celle disposée par-dessus la tombe II étant plus récente(du début du XVIII e siée le). Au dessus de la tombe VU se trouvait une dalle d'un travail excellent. Cette dalle était aussi munie d’un anneau original destiné à la soulever. Dans ces deux tombes maçonnées, et nulle part ailleurs, on a trouvé les restes intactes des défunts les derniers ensevelis. Dans la tombe II on a découvert, avec la dépouille d’un métropolite inconnu de Raâica, des pièces du costume d’archevêque (un sticharion archiépiscopal, le sacos, l’épimenakia, l'omophorion, l'épitrachilion, l’epigonation, ta croix pectorale, le chapelet). En même temps que les pièces d’apparat contemporaines (le sticharion, le sacos, l'épimenakia, l'épigonation, le chapelet) on a déposé dans la tombe des objets d'une époque plus ancienne (l’omophorion du milieu du XVII e siècle, et l’épi trachilion - de ta fin du XlV*et des premières années du XV e siècle). Dans la tombe VII on a trouvé des fragments insignifiants du costume d’archevêque et d'un chapelet. Toutes les autres tombes maçonnées avaient été dépouillées à différentes époques. Les lombes creusées dan le sol ont été trouvées dispersées dans l'église toute entière (à l’cxeption de l'bsidc de l'autel). Ona a pu constater, dans deux cas sûrs (tombe VIII et tombe 16a) et dans un cas probable (tombe 34a), que les défunts enterrés dans I egltse étaient des laïques, - sans doute des nobles. Les quelques-unes des inscriptions sur les dalles tombales déplacées témoignent de même qu'on ensevelissait parfois aussi des nobles dans l'église. H semble certain que toutes les tombes explorées à Г intérieur de l’église (à l’exception de celles de archevêques des tombes II et Vil) appartiennent au Moyen Age.