Oeuvres diverses

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est engagé, il ne peut finir que lorsque l’un des deux partis aura anéanti l’autre... »

« Et c’est la veille du grand coup de peigne, ajouta-t-il encore, c’est au moment où nos braves guerriers brülent du désir d’exterminer les esclaves des despotes que l’on jette ainsi des bâtons dans les roues ! Oui, les patriotes ont raison d’exprimer leur indignation. Il faut sauver la République, et, pour la sauver, il faut faire justice... Braves sans-culottes, ne jetez pas le manche après la coignée. Ceux qui prèchent le modérantisme sont vos plus grands enncmis. Il n’y a plus à reculer. Il faut que la révolution s’achève. Un seul pas en arritre perdrait tout... »

Ce furent les dernières paroles du Père Duchesne : était arrêté le lendemain.

Hébert devait succomber, il le sentait, et ce pressen-

timent a laissé sa trace dans l’œuvre sortie de sa plume.

Que d’ennemis en effet ne devait pas rallier contre

lui l’imprudent auteur de ces lignes :

« Je ne vous quitterai pas plus que votre ombre, vous qui vous engraissez aux dépens du peuple, vous qui accaparez nos subsistances, vous qui avez deux visages, qui tendez les mains aux sans-culottes en signe d’amitié, et dans le fond du cœur voudriez les voir aux cinq cent mille diables; vous qui. voulez vous emparer de l'autorité et vous servez de la patte du chat pour tirer les marrons du feu; vous qui, encore encrassés de la bourbe du marais, osez paraître sur la cime de la montagne; vous qui portiez la besace avant la Révolution et qui nagez maintcnant dans l'or; vous qui avez été les avocats de Dumouriez et qui avez partagé avec lui les dépouilles de la Belgique. Point de quartier pour les voleurs, les intrigants, les ambitieux. J’y périrai, ou les projets des traîtres s’en iront en cau de boudin...

« Tant qu'il me restera un souffle de vie, les me-