Oeuvres diverses

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cherchée, du progrès poursuivi, de l’humanité chérie jusqu’à la fureur. Cest le chant de l'avenir, l'hymne du chaos fécond d’où va sortir un monde.

Aussi, plus que les héros de musée taillés sur le . patron officiel et vêtus à la grecque, plus que ces mannequins placés, pour nous mettre en fuite, dans le champ de l’idée, plus que ce ramas d’eunuques que l’on nous montre pour des hommes, je vous aime et je vous glorifie, Ô GRANDS DAMNÉS DE L'HISTOIRE !

TROISIÈME PARTIE

La métaphysique, ce musée Curtius des idées et des dogmes, fait grand bruit d’une image de cire à l'œil atome, aux traits immobiles, aux roides draperies, baptisée du nom de Liberté. On l’adore à condition qu’aucun battement ne soulèvera sa poitrine, qu'aucun souffle n’agitera ses lèvres, et que cette pâle et nuageuse vision ne descendra jamais dans la forte réalité. La pauvre déesse inspire tant d’effroi qu'on la divinise pour la reléguer au ciel.

Tant qu’elle consent à trôner au fond d’une niche, dans l'atmosphère embaumée des principes, l’encens fume, les hymnes montent dans une spirale sans l'in. Mais la statue prend-elle vie, veut-elle parler, agir, descendre de son piédestal, alors l’excommunication commence, l’encensoir se change en massue et les thuriféraires en geôliers.

C’est ainsi que la grandeur et la dignité humaines sont sacrifiées sur l’autel des entités. On avait évoqué