Oeuvres diverses

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De lue

n'auraient pas la satisfaction de renier et d’outrager leurs libératcurs.

Ces monstres ont sauvé la République! voilà leur crime inexpiable, dont je ne les disculperai pas. Ils ont voulu le triomphe de la raison humaine ; et bien que les coalisés de la haïne, unis dans le baïser de Judas, aient porté un coup à cette œuvre, la voie néanmoins reste ouverte ; on ne la fermera plus.

Pauvres frères foudroyés! oui, vous fütes grands pour rallier ainsi contre vous tous les ennemis de l'esprit humain; vous füûtes sincères, puisque les avocats de tout coupable blasonné n’ont jamais plaidé en votre faveur une circonstance atténuante; vous fûtes terribles au crime, puisque l'intrigue s’est acharnée sans trêve à vous défigurer et à vous noircir.

C’est que vous ne connaissiez point l’art de souiller avec de douces paroles, de tuer décemment, d'égorger le sourire aux lèvres. Vous ne coquettiez point avec la postérité; vous ne vous êtes pas marchandés, vous vous êtes donnés. Grands par la haine! grands par l'amour !

Nulle accusation ne reste debout contre Hébert. « On ne s’est pas contenté, dit-il dans une séance des Jacobins, d'arrêter mon journal, on a envoyé dans mon pays natal d’autres intrigants pour prendre des « renseignements sur toute ma vie. Îls ont découvert qu’à l’âge de seize ans j’eus un procès criminel pour un de mes amis indignement persécuté, dont je pris la cause en main. On vit que j'avais tenu tête à un des anciens parlements, bien qu'il y eût alors quelque danger. On vit que j'avais toujours été libre ; on vit que j'étais républicain à seize ans et que je m'exerçais déjà contre les despotes. On vit de telles choses que l’homme qu’on envoyait s'écria: « Il est bien malheureux qu’on ne puisse obtenir prise sur « ce coquin-là. »

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