Oeuvres diverses

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« caricatures la religion, la pudeur et la vertu, opposer « un cynisme grossier à l'urbanité nationale, et, par le « mépris des lois et des mœurs, faire passer sous le « joug d’une multitude effrénée la nation, les magis« trats et les législateurs. »

Eh bien, Paganel, qui n’est sans doute pas un compire, s'oublie au point de dire plus bas : « Avec quel étonnement nos neveux apprendront que l’auteur de ce journal, qui chaque jour appelait la multitude à « l’insubordination, les dépositaires de l'autorité à l'injustice et les deux sexes au mépris de la décence; « qui, pour rappeler les hommes à l'égalité, n’élevait « aucun rang, mais les faisait tous descendre dans la « classe la plus grossière et la plus avilie, qu'Hébert « n'était rien moins que grossier, immoral et féroce. « Une physionomie douce, une gaieté aimable, un « esprit orné, le faisaient remarquer parmi les révolu« tionnaires, et son éducation ainsi que ses talents « promettaient bien autre chose à la société que la « composition d’une feuille séditieuse, et à lui-même « que l’échafaud. Le fanatisme de la démocratie l’égara. « Hébert devait croire que les hommes qui ne mon« traient que de l'audace sans génie disparaitraient, « et que la liberté, survivant à leurs fureurs, appelle« rait autour d'elle ceux qui pourraient par des lumié« res et des talents consolider son empire. S'il aspira € à la domination, ce fut pour un autre temps que « celui où il secondait les entreprises de la Commune. « Il faut avouer que les biens de la fortune, étaient « ceux dont les hommes de son caractère et de cette époque s’occupaient le moins. S'ils dépouillaient leur ennemi, c'était pour enrichir la République. « Elle ne fut ruinée que par les intrigants qui succédérent à ces héros de la pauvreté et de l’anarchie. Le désintéressement était chez ceux-ci une sorte d’orgueil, comme l’amour de la liberté un fanatisme. »

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