Oeuvres diverses

Lu

crie sur les toits à la trahison, et de la même plume

dont il rédigeait des actes de contrition et des catéchismes pour convertir les chouans, il écrit des libelles et des actes d’accusation contre les républicains.

Ge rapport de Phélippeaux, œuvre d’un imposteur ou d’un fou, jugé calomnieux par la Convention et les sociétés populaires, a été servilement suivi, comme document incontesté, par la plupart des historiens. Aucun ne semble connaître la foudroyante réponse de Choudieu, qui le réfute ligne par ligne. Pourtant la passion seule, et la pire de toutes, la passion religieuse, est capable d'expliquer les erreurs et les mensonges dont fourmille cet incroyable factum. Ainsi, Phélippeaux accuse l’état-major de Saumur d’avoir arrêté les envois faits aux Mayençais; et lui-même Phélippeaux assistait avec Merlin (de Thionville), Rewbell et Richard à la distribution des vêtements et des vivres, qui ne fut pas un seul moment interrompue. Selon Phélippeaux, Ronsin se tenait caché dans une étable, au moment même où, du témoignage de Choudieu et de Santerre, Ronsin, déployant un courage intrépide, s’efforçait, un drapeau à la main, de rallier les fuyards, et courait au devant de [a mort. Rossignol également serait un lâche. — Rossignol ! qui à Antrain, au premier rang, disait à ses soldats: « Vous allez dire que « vos généraux vous trahissent. Non, c’est votre « lâcheté qui perd la bataille. » Le pieux Phélippeaux, resté à Nantes pour parfaire son catéchisme, tandis que ses collègues suivaient Iles armées, aceuse sous l’inspiration du Paraclet. Rien ne l’arrête : époques, lieux, personnages même, il confond tout. Et qu'importe, pourvu qu'il accuse !...…. Laissons ces misérables productions de la haine.

Notre siècle de justes-milieux bâtards et de conciliation hypocrite comprendra-t-il jamais ces âmes violentes et excessives, passionnées pour le progrès, im-