Portalis : sa vie, et ses oeuvres
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étaient les résultats obtenus par son génie. La reconnaissance nationale voulut consolider le pouvoir entre les mains de celui qui en faisait un si glorieux usage, et, lorsque les chouans de Georges Cadoudal, recrutés par l'Angleterre dans les rangs du parti royaliste, tentèrent de faire triompher par l'assassinat la cause des Bourbons, la voix du peuple, condamnant pour toujours le parti qui recourait à ces moyens odieux, rétablit la monarchie héréditaire, en plaçant la couronne impériale sur la tête du Premier Consul. Plus que tout autre gouvernement, l'Empire a donc été l’œuvre de la nation : si Napoléon le désira secrètement, la France le voulut avec plus d’ardeur encore el il était acclamé par le peuple et l’armée, bien avant que le Sénat l’eût solennellement décrété.
Napoléon prépara lui-même le projet de sénatusconsulte organique qui devait fonder la nouvelle dynastie et chargea Portalis, en lui adjoignant Treilhard et Defermon, de le présenter au Sénat. Cette marque de haute confiance était un acte de justice; car, de tous les conseillers du Premier Consul, atcun n6 méritait mieux que Portalis de porter la parole en cette occar sion. Nul n’était plus profondément attaché, par principes et par souvenirs, aux traditions monarchiques, nul n’avait déployé plus de talent, plus d’éloquence au service des grandes idées du Premier Consul, nul ne personnifiait mieux l'esprit de paix et de progrès qui avait inspiré la politique du Consulat.
Orateur officiel devant le Sénat, il éleva son langage à la hauteur des circonstances et constata, sans em