Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

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fluence s’assied et se maintient, ce sont les ambitieux, les Orlof, pour qui la faveur impériale west qu'un marchepied; Potemkin, qui devient véritablement le maître del’Empire ; Platon Zoubof, qui exploite d’une manière indigne l’amour queses allures efféminées et ses regards langoureux ont inspiré à la souveraine, laquelle n’est déjà plus, quand elle aime, qu’une vieille femme. Une Cour où de tels personnages pouvaient s'élever par de tels moyens devait être fréquemment le rendez-vous des aventuriers cosmopolites, si nombreux en Europe à la fin du dix-huitième siècle. Un tableau de cette Cour eût donc été incomplet si le peintre ne leur avait réservé une place. Il la leur a faite aussi large qu’il convenait, et le défilé de ces chevaliers d’industrie, venus on ne sait d’où, n’est pas moins attractif que celui des favoris. Il y a aussi bonne part pour les femmes qui vivaient autour de Catherine, dont quelques-unes devinrent ses rivales dans le cœur de l’heureux du jour et dont jamais elle ne chercha à tirer vengeance, comme si les infidélités dont elles avaient été complices n’eus-

sent été que peccadilles à ses yeux. Cette dispo-