Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

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sationnelle égale à Pidée que m’en a laissée la lecture du premier volume de ce livre tout à fait exquis, malgré quelques longueurs qu'y rend peutêtre un peu trop fréquentes, quoique non dépourvues d'intérêt, l'abondance des épisodes et des portraits. La parfaite conduite du récit, lingéniosité de ses divisions, la complète clarté des sommaires, toutes choses qui révèlent en Thiébault l'esprit le plus lucide et le mieux équilibré, permettent de préciser, en les résumant brièvement, les parties les plus captivantes de ce qui nous est donné aujourd’hui de ses Mémoires. Au début, c’est un tableau très mouvementé de la vie à Berlin sous le règne de Frédéric IT, qui confirmera tout ce que nous devons sur le même sujet aux belles études de M. Lavisse. C’est ensuite un aperçu sur la vie de Paris, quelques années avant la Révolution, avec tous les traits qui pouvaient frapper une jeune imagination : le luxe fou d’alors, les pompes de la Cour, les potins de la ville, les équipages des grandes courtisanes, l’aspect de l'avenue des Champs-Élysées et du bois de Boulogne, les salons, les restaurants, les spectacles, le défilé de la rue, le goût des

sciences occultes, le baquet du docteur Deslons,