Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

A74 POUSSIÈRE DU PASSÉ

velles et qu’en conséquence son jugement ne peut être suspecté. Il n’est pas tendre pour La Fayette. Il nous le montre voulant « un roi sans royauté », sacrifiant à cette chimère les intérêts les plus sacrés, véritable auteur des journées des 5 et 6 octobre et des malheurs qui arrivèrent, voulant ensuite, trop tard et vainement, réparer le mal qu'il avait fait. Il fait justice, en passant, de la légende qui prétend que, sans généraux, sans officiers, sans soldats, nous avons battu toutes les armées du monde. « Rien n’est plus ridicule et plus faux, » dit-il, et il le prouve. Je suis obligé de laisser de côté le récit de ses allées et venues qui lui ont permis de consigner les détails les moins connus et les plus inouïs, sa présence à Versailles, quand la lie de Paris vint chercher le Roï, son séjour aux Tuileries, lorsque la Cour y fut revenue, ses séances dans les clubs et dans les tribunes de la Convention, la fête de la Fédération, ses intimes rapports avec certains représentants du peuple aux armées, le patriotisme et les désordres des soldats, sa comparution devant le Comité de sûreté générale, la journée de Vendémiaire, que

sais-je encore !