Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 2, Renfermant la suite dles évènmens les plus remarquables depuis la rupture de congrès de Restadt jusqu'à la fin de la campagne de 1799, au 7 et 8 de la République, page 479
Notes. 463
voilà quel étoit son mot favori, et il est à remarquer que jamais les Italiens n’ont renoncé à traiter les étrangers de barbares. Machiavel lui-même les désiguoit ainsi. Les Allemands, au contraire, n’avoient pas un tel point de ralliment; ils ne craignoient rien de l'Italie, et ne pouvoient prendre le même intérêt à y faire régner leurs empereurs, que les Italiens à les expulser.
@Lerègnede Frédéric Barberousse fournit l'exemple de toutce que nous venons d'avancer. Sous ceprince, la Lombardie fut Guelfe comme le royaume de Naples, et ce parti prévalut de même en Toscane. Les Romains seuls disputèrent leur indépendance contre le pape et contre l’empereur; et celui-ci, abandonné par ses prélats et sesbarons, fut enfin forcé de s’humilier devant le pape.
«On se tromperoit, si l’on s’attendoit à trouver, dans la suite, cette même unanimité parmi les peuples de l'Italie. Les passions brouillèrent tout, à commencer par l'ambition des papes, La postérité légitime des princes Normands, qui régnoient à Naples, s'étant éteinte, Célestin III voulut s’emparer de leurs états, et dans son dépit de n’y pouYoir réussir , il donna ce royaume à la maïson de Suabe, ce qui étoit choquer évidemment les intérêts dé la papauté. Le fils de Barberousse fut tout-à-lafois roi de Naples et émpereur : après sa mort, le pape reconnut le danger de la réunion de ces couronnes. Il fit élire empereur un Othon de Brunswick; mais celui-ci ayant voulu faire des conquêtes