Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 2, Renfermant la suite dles évènmens les plus remarquables depuis la rupture de congrès de Restadt jusqu'à la fin de la campagne de 1799, au 7 et 8 de la République, page 478
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et lui reconnoissent, par cela même, le droit de les léur ôter ; des prêtres, faits papes dans ces tems de schisme par l’autorité des empereurs, servent ces empereurs en sacrifiant les droits de l’église.
Le gouvernement et la religion sont les deux pôles de la vie humaine, comme Voltaire l’a trèsbien dit, C’est aussi autour de ces deux pôles que se firent alors toutes les révolutions. L'empereur et le pape furent comme deux centresoù venoient aboutir tous les intérêts. On fut Gibelin ou Guelfe, selon que l’on embrassa un de ces deux partis. Ce qui rendoit celui du pape populaire en lialie, c’est qu’en contrariant l’autorité des empereurs, il favorisoit l’indépendance des différens souverains de ce pays et des républiques qui s’y formèrent. Si les Romains ne furent pas Guelfes, c’est que les papes voulurent les asservir. IL semble au contraire, au premier coup-d’œil, que tout l'empire auroit dû être Gibelin; mais l'empire avoit des princes ecclésiastiques; mais les barons desiroient de secouer le joug de l’empereur, comme les Romains celui des papes; etcés causes, jointes à l'effet queproduisoient les excommunications sur l’espritdes peuples, firent souvent agir Les Allemands en Guelfes, ou du moins affoiblitextrèmement chez eux l'influence des Gibeins. Deplus;tous les Ttaliensavoient un but commun qui devoit les rallier aux papes, toutes les fois qu'ils ne craignoïient pas de devenir ses sujets. Ce but est celui que Jules IT poursuivit avec tant de politique et de persévérance. Chasser les barbares d'Italie ,