Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

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publie, Hébert et ses partisans se troublèrent et ne suréñt

lus rallier leurs forces. Ils abandonnèrent à leurs rivaux le club des jacobins, qui offrait toujours l'avantage de pouvoir conspirer à haute voix; ils se réfugièrent dans le club des cordeliers. Dans le conflit qui s'était engagé entre les scélérats, les moyens et l’occasion de frapper furent facilement saisis par les plus sobres. Hébert et Ghaumette firent entrer jusque dans leurs conspirations le délire habituel de leurs orgies. ls se présentaient dans leurs assemblées nocturnes avec des

oignards que l'ivresse et la peur faisaient chanceler dans Le mains. La manière dont ils furent arrêtés les fit rentrer dans la classe des brigands ordinaires, dont une révolution senle pouvait les faire sortir,

Ce fut un jour de triomphe pour les détenus, quand ils virent arriver parmi eux ceux qui, quelques jours auparavant, parlaient encore d’ordonner un nouveau massacre dans les

risons. Les suspects se rassemblaient en foule:autour de Chaumette, devenu suspect à son tour. L’infâme Hébert pleurait. Gobet ,.ce prêtre apostat, absorbé dans ses terreurs, se sentait poursuivi par toutes les vengeances du cieloutragé. Ronsin, le général de l’armée révolutionnaire, irritait ses complices en insultant à leur lâcheté ; lui, le comédien. Grammont et le fils de ce dernier, n’avaient que des imprécations et des blasphèmes pour prouver leur courage.

Ils parurent devant ce tribunal révolutionnaire à qui ils

avaient pu commander mille morts. Le crime dont ils étaient accusés était la contre-révolution. Ils étaient représentés comme des agens de l'étranger, et particulièrement du gouvernement anglais. * Le rer germinal, Hébert fut envoyé à la mort. Avec lui périrent plusieurs de ses complices, dontje me bornerai à dire les noms, Ronsin , général de l’armée révolutionnaire; Anacharsis Clootz, député à la convention nationale { c'était un fou atroce, quise faisait appeler l’orateur du genre humain et qui parlait toujours de faire connaître à tous les peuples la liberté, l'athéisme et les septembrisations, épouvantable -mot qu'il avait créé }; Vincent, secrétaire général du département de laguerre; Proli, Pereyra, Dubuisson {c’étaient ces trois commissaires qui avaient interrogé et dénoncé Dumouriez). Les autres étaient plus obscurs , mais non moins coupables. Le peuple accourut en foule à leur supplice, leur prodigua les outrages , et se plut particulièrement à tourmenter Hébert, eh lui appliquant les atroces plaisanteriés par lesquelles il désignait la guillotine. EX

Cette victoire alarma ceux qui l'avaient remportée. La joie que le peuple venait de montrer en voyant périr leurs égaux